En écrivant mon édito n° 16, j’étais très amer contre un Gouvernement issu du Socialisme et contre un Parlement totalement inconsistant devant la mise en place de lois liberticides.
Les récents événements me font mieux comprendre la précipitation et les excès des textes qui ont été adoptés.
Mais je ne les approuve pas pour autant, et je suis content que quelqu’un que j’admire autant que Robert Badinter ait si bien formulé ce que j’avais sur le coeur : “Ce n’est pas par des lois et des juridictions d’exception qu’on défend la liberté contre ses ennemis. Ce serait là un piège que l’histoire a déjà tendu aux démocraties. Celles qui y ont cédé n’ont rien gagné en efficacité répressive, mais beaucoup perdu en termes de liberté et parfois d’honneur.”
Interview donné par Robert Badinter à Libération.
Et je suis convaincu que l’équipe de Charlie Hebdo aurait partagé entièrement ce point de vue.