Caractéristiques importantes
Pale Moon s’est maintenu et continue son bonhomme de chemin, sans démériter. Il remplit, comme Waterfox, les critères qui m’importent, face aux doutes concernant les intentions réelles de Mozilla. Un nouvel essai s’imposait donc !
C’est un programme libre et open source, sans but lucratif, soutenu par un projet communautaire, orienté sur la sécurité et la confidentialité. Très lié au projet Basilisk (XUL platform, pour les développeurs). C’est un fork de Firefox avant l’apparition d’Australis, il ressemble donc à une ancienne version de Firefox (v. 24 ESR), mais il a évolué indépendamment de son “géniteur” et il est devenu un produit spécifique et qui se veut moderne (CLSID propre). Il s’efforce en particulier de maintenir un haut degré de configurabilité, en s’efforçant à la plus grande stabilité de fonctionnement.
Par rapport à Waterfox, on peut davantage parler de navigateur dérivé de Firefox plutôt que de fork, avec un code source différent, et un rythme de développement et de publication (versioning ) indépendant.
Mise en oeuvre
Je l’ai donc téléchargé en version portable, en ce qui me concerne en v. 64bits, histoire de ne pas installer en dur un nième navigateur (Firefox, Opéra, Waterfox sur ce poste). On télécharge par la même occasion le fichier fr.xpi pour la mise en français, et le code SHA-256 pour vérifier l’empreinte. Tout est facilement accessible sur le site.
On trouve un bon tuto en français sur le site de philou.
Comme pour Waterfox, je crée un dossier qui me convient pour y mettre le fichier téléchargé, le contrôler (checksum), le décompresser, y ajouter le fichier de langue française et la documentation). Je m’installe un raccourci sur le bureau du fichier palemoon-portable.exe. Puis je double clique sur le raccourci du bureau. Et c’est parti… en anglais évidemment.
La mise en français est un peu laborieuse, que l’on suive le tuto (en anglais !) sur le site de Waterfox à la page des “languages” (mais DeepL, développé par Linguee, est un traducteur qui vaut largement celui de Google), ou celui d’Excalibur.
La page de démarrage de Pale Moon (start.me) offre une palette de ressources accessibles (réseaux sociaux, médias, ressources, voyages, shopping,…) . Je me suis personnellement empressé de la virer !
Duckduckgo est proposé comme moteur de recherche par défaut, et le l’ai remplacé par Qwant. Ou plutôt NON ! je l’ai remis avec plaisir ce matin…
On peut migrer son profil Firefox vers Pale Moon grâce à un utilitaire proposé sur leur site : http://www.palemoon.org/migrationtool.shtml. Je ne l’ai pas utilisé personnellement, préférant garder un profil vierge.
Mon avis est pour l’instant positif, mais j’ai encore une expérience beaucoup trop courte. Le navigateur est moins rapide que Firefox Quantum et que Waterfox, mais il va vite pourtant, en étant allégé par rapport aux versions récentes de Firefox : l’équipe dév a supprimé le contrôle parental, les options d’accessibilité, les groupes d’onglets, les services de maintenance, le lecteur PDF, les API sociales). Et tant mieux, aucune raison que ce soit intégré au navigateur lui-même. Il est aussi optimisé pour le HTML5, le CSS3, le WebGL. Il y a plus d’options de configuration et de personnalisation qu’avec Firefox, selon les geeks.
Mais ce qui me gêne surtout c’est une certaine difficulté à installer certains add-ons, par ex. celui d’ µBlockOrigin.
Forcément, Pale Moon n’accepte pas les WebExtensions, et donc une partie croissante des extensions de Firefox sont incompatibles ; Pale Moon fournit d’ailleurs la liste actualisée des extensions incompatibles. Le site des extensions proposées, au format XUL, est déjà riche et va sans doute continuer à s’enrichir des extensions chassées du site Mozilla, mais surtout on y trouve bon nombre d’extensions propres à Pale Moon, et qui paraissent tout à fait intéressantes : j’en testerai certainement !
Conclusion provisoire
Pale Moon Fonctionne sous Windows Vista et ultérieurs, en 32 et 64 bits, que ce soit en version installable ou portable. Il fonctionne sans souci et semble “docile” à utiliser. Le projet en tous cas est vivant et actif.
Je dirai qu’il convient parfaitement aux “vieux ordinateurs”, là où Waterfox convient davantage aux meilleures configurations récentes (et uniquement x64).